Portraits d'acteurs engagés - design et environnement #2

30 mars 2023
Interviews beewö - Série Portraits d'acteurs engagés - #2 - Johanna Rowe Calvi
« Un jour quelqu’un a ri quand j’ai dit que je voulais devenir dirigeante d’une entreprise parce que je n’avais "qu’un master en design" » 

beewö et moi avons le plaisir de poursuivre cette série de portraits avec Johanna Rowe Calvi, une entrepreneure engagée à bien des égards ! Elle s'intéresse aux savoir-faire, à la résolution de problématiques locales et aux partenariats public-privé-citoyens-associations. Pour elle, le design doit se diffuser "au niveau local et citoyen pour régler des problèmes concrets, réparer des choses, ré-imaginer avec ce que l’on a à notre portée" ! Découvrez, à travers son interview passionnante, comment le design systémique peut servir des enjeux territoriaux et environnementaux.

Et pour retrouver le 1er portrait de cette série spéciale, rdv sur l'interview de Sylvain Hermange - pilote du dispositif Mission chez MAIF.

Bonjour Johanna, ravie d’échanger avec toi aujourd’hui ! Je te laisse te présenter à nos lectrices et lecteurs ?

Merci Florie ! Et bien je suis, entre autres, la fondatrice de terr-estre, une structure de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) dont l’objectif est de résoudre les enjeux locaux de développement durable en créant des écosystèmes pérennes et en favorisant l'emploi sur le territoire isérois.

Comment en es-tu arrivée là, quel est ton parcours de vie ?

J’ai commencé par faire ce qu’il faut pour avoir un beau CV ! Mais Je me suis toujours sentie en décalage. Suis-je vraiment au bon endroit aux vues de mes compétences, capacités et ce que je veux apporter ? C'était des questions récurrentes pour moi. J’ai passé 4 ans à réfléchir, en parallèle de mon précédent job, à créer des projets en lien avec les ODD (Objectifs de Développement Durables). J’ai beaucoup lu, beaucoup discuté, j’ai rencontré des gens, écrit des articles… ça m’a pris des années pour aboutir au bon projet !
 
Lorsque mon expérience chez Blizzard Entertainment a pris fin, j’avais 2 pistes. La 1ère était de faire un Executive MBA car il me semblait que je manquais de soutien malgré mon parcours et mes expériences. La 2ème piste était de me lancer dans un projet directement et c’est ce que j’ai fait ! J’ai dû faire des choix mais j’avais vraiment d’un besoin d’un projet fortement engagé sur les aspects sociaux et environnementaux.
Logo terr-estre (interview beewö)
Aujourd’hui, je travaille principalement sur terr-estre. Le nom est important car il est né de réflexions philosophiques et sociétales à partir des travaux de Bruno Latour. L’essence du projet c’est de créer des écosystèmes mixtes public-privé-associatif-citoyens que l’on puisse venir encapaciter par différentes approches pour répondre à des objectifs ou sous-objectifs des ODD.

Terr-estre a la chance d’être fortement soutenu au niveau local mais aussi au niveau international. Nous étions lauréats des prix internationaux Social Impact House de Penn University en 2023 et de celui de Women’s Forum for The Economy and Society appelé Women Entrepreneurs 4 Good en 2022 grâce auquel nous avons pu bénéficier d’un accompagnement par l’incubateur d’HEC.


Tu es également très engagée sur les questions féministes, veux-tu nous en dire plus ?

Oui, j’ai commencé à avoir des engagements féministes il y a 4 ans environ. Je l’ai toujours été mais je ne le partageais pas vraiment parce que j'étais focalisée sur le fait d'exploser ce fameux plafond de verre que certaines, comme Brigitte Grésy, appellent maintenant "mur de béton" d'ailleurs. J'essayais de ne pas trop regarder les déséquilibres existants. 
Logo Women in Design (interview beewö)

J’ai d’abord monté une communauté d'employées Women at Blizzard Europe pour laquelle on a dû réinventer le rôle d’une telle communauté en situation de plan social. Suite à ça j’ai fondé l’association Women In Design. J’ai contacté quelques personnes, on a réfléchi et en quelques mois on était une quarantaine de bénévoles ! Aujourd’hui, on propose un cycle de conférences, un programme de co-développement et un très gros programme de Rôles Modèles soutenu en 2022 par l'ONU Femme France dans le cadre du Festival Egalité Voices.

Fonder des collectifs, c’est un de mes trucs. J’ai d’ailleurs eu le grand honneur de recevoir un prix de Femme d’Impact dans la catégorie « collectif » des Wonders en 2022 pour la création de ce collectif en gouvernance partagée et l’ensemble de nos actions chez Women in Design.

Pour revenir à terr-estre, peux-tu nous en dire sur ses missions et sur le lieu que vous êtes en train de chercher ?

Alors on a « terr-estre la fabrique », « terr-estre le conseil » et « terr-estre la place ».
 

Terr-estre - Crédit illustration Chloé Oternaud

Le 1er pilier, la Fabrique, nécessite absolument le lieu physique que nous négocions en ce moment. Nous avons la volonté d’ouvrir prochainement environ 2000 m2 en Isère, dans la vallée du Grésivaudan, pour accueillir de manière mixte des personnes (artisans, designers, ingénieurs…) qui vont venir produire dans un grand espace de fabrication. On leur permettra de remplacer leurs espaces de travail individuel et d’accéder à un parc de machines partagées et spécialisées en particulier sur la transformation des déchets en matière première. La question c’est comment on re-transforme la matière donc l’idée n’est pas de transformer une bouteille en un objet intégrant telles quelles les bouteilles usagées, mais de s’interroger sur sa transformation en paillettes de plastique, par exemple, pour en faire autre chose. La même stratégie s'applique aux autres matériaux locaux et "déchets". L’objectif est aussi de créer du contact et du lien entre les personnes qui fabriquent.
 
Le 2nd pilier de terr-estre c’est le conseil ! Nous accompagnons des collaborations ou partenariats multi-acteurs. Ce n’est pas qu’une question de facilitation, c’est surtout un accompagnement dédié à la viabilité et la santé des partenariats à impacts positifs. Comment en prendre soin pour qu’ils atteignent leurs objectifs, et cela s'appelle du "Partnership Brokering". Aujourd'hui l'échec partenarial représente 40 milliards par an, juste pour ceux qui passent devant la justice. On utilise un dashboard de suivi de la santé du partenariat, on suit des indicateurs et on s’assure de l’avancement car si on veut qu’il soit sain, il faut qu’il y ait des choses qui émergent ! Dans ce contexte, on utilise vraiment nos compétences de designers pour mettre en place des solutions voire des outils digitaux ou physiques.
 
Enfin, terr-estre c’est aussi un espace pour accueillir les activités des associations et organisations à but à non lucratif. Chez nous, on l'a appelé "la place". L’une de nos questions là encore c’est comment on peut créer à partir d’éléments existants. Mais globalement toutes les associations en lien avec nos valeurs et notre manifeste sont les bienvenues ! L’inclusion et la diversité au sens large (secteurs, genres, profils…), la valorisation des savoir-faire, l’économie circulaire et l’impact environnemental sont autant de sujets qui nous parlent et pour lesquels on veut créer ou renforcer localement une communauté et des solutions riches. On est aussi en train de monter une association pour faire découvrir l’économie circulaire et l’économie régénérative aux enfants par exemple. Et nous avons le montage d'un festival sur la résilience dans les tuyaux.

Tu as précisé votre implantation en Isère, peux-tu nous parler de ton rapport au territoire ?

Pour réaliser tout cela, on est en discussion avec les entreprises locales, certaines associations, les communes, la communauté du Grésivaudan et le département. 
 
Ça prend du temps de développer un tel réseau et c’est grâce à cet écosystème local qu'on va pouvoir avoir le plus d’impact possible pour notre territoire.

On a besoin d’un lieu suffisamment grand pour pouvoir muter en fonction des problématiques à traiter, des services à proposer… On aimerait bien identifier un lieu type friche et faire de la réhabilitation avec l’idée de créer un prototype de ce qui va être fait dans le bâtiment à l’avenir en termes de matériaux, de compétences, d’écosystèmes, etc. On serait sur une preuve dès la conception du lieu en quelque sorte, un peu comme les nouveaux concepts de maisons individuelles au Bauhaus.
 
Et puis cette zone géographique a des enjeux forts, en lien avec les enjeux climatiques, qu'on aimerait pouvoir aider à résoudre. Il y a beaucoup de sujets clés en lien avec la pollution (car on est entre deux chaînes de montagne) ou encore avec l’eau et les restrictions successives qui s'intensifient. Il est important pour nous d’analyser les problématiques du territoire et de travailler avec les autres tiers-lieux du département. On veut créer des synergies fortes, se soutenir et bien sûr ne pas se faire concurrence : c’est la base des tiers-lieux.


Qui t’entoure pour cette aventure et comment êtes-vous organisés ?

On est 4 personnes très impliquées plus quelques autres qui donnent de plus en plus de coup de main ! Les plus impliquées sont Anne, une personne très expérimentée sur les tiers-lieux et tous types de lieux culturels en connexion avec le grand public et elle nous accompagne sur l’analyse du territoire, l’identification des éléments importants pour le projet, etc. Vincent, qui est graphiste mais pas seulement car il a une vision et une analyse philosophique et sociologique des choses qui va bien plus loin, il est formé en sociologie. C’est d’ailleurs lui qui avait trouvé le nom ! Il mène, entre autres, une réflexion sur la création d’une revue sur la fabrication locale, les savoir-faire et l’écologie. Enfin, on a un 3ème profil plus jeune, c’est ma sœur ! Elle nous a rejoint récemment avec un background sur l’événementiel, la communication et la RSE. Elle travaille sur la manière dont on peut tisser du lien avec le local, développer la communauté avec une stratégie éthique, contacter les personnes et faire connaitre le projet ! Elle travaille particulièrement sur le Festival dédié à la résilience en ce moment. Les 3 sont stratégiques pour terr-estre et très complémentaires, j’ai beaucoup de chance de les avoir croisés sur ma route !
 
De mon côté, je suis focalisée sur la stratégie de financement, le développement du réseau institutionnel, la gouvernance, l’identification et la négociation du bâtiment bien sûr. Je m’occupe aussi de toute la partie juridique, de la recherche de subventions, de partenariats… et enfin de la visibilité du projet à travers moi. C’est un sujet pas évident à aborder mais dont il faut parler : le personal branding du dirigeant. Je gagne des prix, je suis mise en avant, ça fait partie de la stratégie. Les investisseurs et investisseuses regardent qui lead pour mesurer sa capacité à rebondir dans des contextes difficiles et à porter le projet devant toutes personnes qu’il faudra convaincre. Il y a quelques temps j’ai discuté avec quelqu’un qui me disait qu’il faut soit avoir beaucoup d’argent, soit avoir déjà monté d’autres projets entrepreneuriaux, soit être visible ! La stratégie dépend de la personne et du parcours déjà réalisé bien entendu. Et face aux banques, la plupart des femmes partent avec un handicap.
 
Le fait d’être une femme nécessite tout un travail de posture, de voix, de visibilité, de réseau. On part avec de lourds biais de perception !
 

Tu parlais du financement de terr-estre, peux-tu nous en dire plus sur le modèle économique ?

Alors au niveau de la viabilité économique (gros sujet pour les tiers-lieux !), on a un modèle de base qui repose sur les abonnements des entreprises qui vont héberger leurs activités dans les locaux, les services que l’on va leur apporter, entre autres basées sur les compétences de l’équipe, l’accompagnement partenarial multi-acteurs et plus classiquement un peu de la location de bureau ou coworking. On veut expérimenter plein de choses mais cela va dépendre du bâtiment. Sur certaines communes par exemple il existe déjà une librairie donc on ne va pas en refaire une ! Cependant on pourrait accueillir une association qui a des activités dans d’autres régions et qui souhaiterait être présente sur le Grésivaudan. Et on accueillera gratuitement des assos pour soutenir des actions qui nous tiennent à cœur. Nous sommes aussi super ouverts pour accueillir des chaines de production locales (petites ou moyennes séries) en phase avec nos valeurs.
 
Nous avons avant tout pensé le modèle économique pour qu’il soit viable et réplicable. Puis nous avons réfléchi à ce que l’on pourrait faire de plus ou différemment. Il y a quelques années les tiers lieux reposaient sur des subventions. Aujourd’hui, il faut prouver que l’on est viable et les subventions se font par projets. L’état ne subventionne plus le maintien en activité des tiers-lieux.
 

En tant que designer, comment abordes-tu les choses et d’après toi quel est le rôle du design face à tout cela ?

D’abord quand je parle de design j’ai envie d’agréger toutes les personnes qui ont envie de pratiquer le design, qui sont passionnées par le design. Donc peu importe si la formation se fait au démarrage du parcours ou plus tard, auprès d’autres designers ou pas… D’ailleurs, chez Women In Design on parle de "praticiens et praticiennes du design" car nous avons la volonté d’être plus inclusives.
 
Pour moi, les compétences en design ont vocation à être diffuser très largement. Il faut ouvrir au maximum nos méthodes et outils parce que l’approche qu’on a des choses peut réellement permettre de résoudre les enjeux d’aujourd’hui. Il y a une expertise propre au designer mais une personne qui utilise des outils du design thinking de temps en temps est à valoriser quand elle le fait pour le bien commun. Plus on parle de ces méthodes, plus elles se développent, plus on comprend qu’il faut prendre en compte l’utilisateur, plus on peut résoudre des problématiques !
 
Ma vision du design de demain est liée à tout ça. Je ne le vois pas dans les entreprises pour créer des nouveaux produits neufs. Je le vois au niveau local et citoyen pour régler des problèmes concrets, réparer des choses, ré-imaginer avec ce qu’on a à notre portée. Dans les entreprises, il s’agit de concevoir avec moins de ressources naturelles ou pourquoi pas avec les invendus et les retours.
 
Donc la place du design ? Je la vois partout ! Les designers ont des compétences, cette envie de créer des écosystèmes vertueux, de reconcevoir les stratégies, de résoudre des problématiques complexes, etc. Cela pose question sur la manière dont on envisage le travail demain et où vont les talents qui fuient les entreprises. Par exemple, il y a des designers qui changent complètement de carrière. J’en connais plusieurs qui ont décidé de passer du design à l'agriculture régénératrice ou aux politiques publiques.
 

Quels liens fais-tu avec le design de services et en particulier de services éco-responsables que nous prônons avec beewö ? 

Tout d’abord, les services c’est la base de terr-estre ! On travaille beaucoup avec les gens que l’on va accueillir dans notre lieu pour déterminer leurs besoins et leurs irritants. Ce qui les éloigne de ce qu’ils sont censés faire, pourquoi ils n’arrivent pas à développer leur chiffre d’affaires, etc. A partir de cela on a établi des idées de services pour les aider, par exemple la possibilité de faire nettoyer leurs bleus de travail, la présence d’un.e chef d’atelier qui fait en sorte que les machines fonctionnent bien, etc. On teste nos idées pour voir si ça soutient leurs activités et on améliore l’offre ! Et surtout on va tenter de faire des services les plus éco-responsables possibles. Par exemple, comment nettoyer les bleus de travail en limitant les impacts sur l’environnement ? Sur la partie conseils, on a étudié les problématiques de la même manière. Ce n’est pas une boîte à outils ni une délégation… donc comment on accompagne un partenariat, quel est le chemin, quelles sont les étapes, etc. ? Idem pour les services aux écoles pour lesquelles on a étudié ce qu’elles font sur le territoire, ce qui est proposé aux enfants sur les thématiques de l’environnement, etc. Pour tout cela, on a travaillé sur une 1ère couche et on va améliorer par la suite nos propositions, en particulier quand on aura le bâtiment.
 
Et puis de manière plus générale sur le design de services au niveau local, on voit bien que la résolution de problèmes concrets sur les territoires passe par l’analyse systémique d’une problématique et la recherche de solutions qui n’auront pas d’autres impacts négatifs sur le reste. 

Mais les designers qui pensent service et systémique le font de plus en plus souvent dans une boîte : celle de l’équipe, de l’entreprise… de moins en moins avec une vision plus large. Bien entendu c’est difficile à l’échelle internationale mais tout à fait faisable au niveau local ! Le design attire les personnes qui ont cette capacité de pensée systémique, cette facilité à connecter des informations les unes aux autres et ce dès le plus jeune âge. Et puis, il est essentiel de comprendre que l’on ne peut pas tout intégrer, que le cerveau humain a une limite face à toutes les dimensions d’un service et toutes les informations dont on n’a pas forcément connaissance. 

Quand on revient au niveau local, on a, me semble-t-il, la capacité à avoir cette compréhension du système et de ces externalités.
 
Une des raisons pour lesquelles j’ai créé terr-estre c’est que j’ai perçu en France une rupture nette entre les personnes qui créent, qui produisent… et celles qui pensent la stratégie. On a tendance à séparer les deux mondes, les écoles qui les forment, les rôles en entreprise… c’est très impactant pour la résilience des organisations car la plupart des personnes qui ont cette pensée systémique, cette capacité de penser et de faire, restent généralement en bas des structures et n’ont pas la possibilité d’apporter leur regard pour transformer les structures pour demain. J’en discutais encore avec Brigitte Borja de Mozota pas plus tard que ce matin. Il faut que ça change !

Il est important que les designers et designeures soient placés autour de la table des décisions stratégiques. 

Aussi on a pu observer que les gens avec lesquels on échange, par exemples les profils types directeurs RSE / sustainability, ont souvent ce besoin de se connecter à une vision plus sociologique et philosophique des choses. Donc pas uniquement de la stratégie financière. Et, un designer, avec sa pensée systémique englobe ces dimensions. 
 

Quels sont vos objectifs du moment et que peut-on vous souhaiter ?

Vous pouvez nous souhaiter du succès dans nos négociations de bâtiment !
 
Mise à part cela, nous avons monté une 1ère structure juridique classique sous forme de SAS de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) pour avoir une base et lancer nos activités. Aujourd’hui on a la volonté de démarrer dans les prochains mois une structure coopérative pour différentes activités. C’est un des sujets du moment !
 
Et puis terr-estre c’est la vision, le projet au sens large. Il pourrait y avoir à terme une réplication avec plusieurs bâtiments, plusieurs pôles d’activités sur la région ou plus loin. Développer des espaces communs avec cette notion d’écosystème, de connexion au territoire, de réutilisation des ressources disponibles localement, de soutien et de développement des savoir-faire, de connexion aux citoyens… ce serait super !
 
Enfin, on est sur du long terme chez terr-estre donc vous pouvez nous souhaiter d’être résilients face aux changements en tous genres qui vont venir bousculer terr-estre ou la société dans son ensemble.
 

As-tu un dernier message à passer ?  

Il faut se mettre en action, penser plus grand, sortir de nos cadres de pensée habituels. Il n’y a pas de limites, ce sont (souvent) des barrières que l’on s’impose ! 

Et quand je parle de "mise en action", cela ne signifie pas uniquement de créer des organisations. Ça peut être mettre en œuvre en interne de grands changements ou rejoindre une association par exemple. Et puis il n’y a pas l’associatif d’un côté et être salarié en entreprise de l’autre ! On peut entreprendre à plein de niveaux, trouver un équilibre économique individuel intégrant l’impact social et environnemental que l’on veut avoir. Il est fini le temps où toute notre attention devait être focalisée sur un seul job ou un seul rôle dans la société.
 
Il faut oser, avoir de l’audace et bien s’entourer… surtout quand on est une femme !
 

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Image d'entête créée par beewö.
Photos et illustrations partagées par Johanna.
Crédit illustration terr-restre Chloé Oternaud.

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